Indo Voronwë - Moments choisis

Le petit navire a accosté de nuit dans un port minuscule du nom de Calar. Quelques maisons de bois, une peut etre a été construite sur les vestiges d'une vielle ruine.

Des gens rustres mais sympathiques semblent y vivre. Un homme et ses frères sont des mercenaires parmi les premiers colons de l'ile. Mc Llânn ou quelque chose de cet ordre. Un seul garde dans ce village, un demi-orc et quelques villageois qui sans vivre dans le dénuement sont des gens simple.

Une route mène jusqu'à un village minier du nom de Mont-Noir. Il porte bien son nom. Une montagne ferrigineuse, il doit y avoir du charbon dans les profondeurs qui a du donner ce nom à ce village assez triste somme toute si ce n'était l'animation que peuvent donner les derniers arrivants. Cette terre semble être source de convoitise, on y voit débarquer des gens venus d'horizons différents et en nombre. Depuis que j'ai mis pied à terre, deux navires supplémentaires ont accostés.

Cette terre semble sous la domination de puissantes tribues gobelines, au nombre de trois, de ce que j'ai compris. J'ai eu maille à partir avec les éclaireurs de l'une d'elle, qui semble plus belliqueuses que les autres, la plume rouge. Pourtant, des ruines d'origines inconnues ornent le paysage. Il y a eu une civilisation ici et elle a disparue. Je voudrais en savoir plus mais il me faut trouver du papier ou du parchemin pour coucher ce que je trouverais.

Cette terre sauvage possède quelques secrets qu'il me faut éclaircir si je dois m'y installer durablement.

Une civilisation est morte, une autre se construit sur ses ruines.

Je suis arrivé depuis plusieurs jours et je commence à prendre mes marques. Trop d'humains, de nains et d'halflings et de gobelins. Quelques frères et cousins de races mais quelle douleur à chaque fois que je les croise, pour les autres ma foi, ils ne sont pas si désagréables qu'on eu put me le décrire jadis.

MontNoir reste une ville morne et je préfère retourner à mes recherches. Quelle ironie, venir ici pour montrer enfin un sérieux intérêt pour l'histoire d'une civilisation. Alors que je n'en ai guère montré jamais pour la mienne.

Les gobelins de la région semblent avoir pris possession des ruines encore en état. Une tour et un ancien navire. J'en entrepris de vider l'ancienne bibliothèque de la tour. Les vestiges de ce qui devait être un lieu de savoir est aujourd'hui souillé par ces petites créatures revanchardes. Ma foi, si elles se dressent sur ma route, elles en patiront, voilà tout.

Loin de chez moi, je ne me sens plus vraiment moi-même et pourtant j'ai visité cet ancien navire une des pièces m'a empli de joie et de tristesse. Jamais plus je ne verrais Eternelle-Rencontre, jamais plus je ne verrais la cime des arbres et les marbres délicatement brodés. Il me faut maintenant vivre dans cette saleté, cette grossièreté permanente.

Peut etre avec le temps pourrais-je éduquer quelques uns de ces gens... Qui sait?

L'expédition dans les profondeurs des grottes sous marines se préparent. En attendant, je continue à vider de la désormais célèbre tour du reste souillé des ouvrages d'un peuple que je sais maintenant d'une connaissance en arts profanes quasi inégalée. A Eternelle Rencontre peut etre un Haut Mage aurait pu m'en dire plus mais j'en suis si loin aujourd'hui. Cet endroit m'horrifie un peu plus de jour en jour, j'en prends mon parti.

Certains et certaines me font penser à ces faibles étoiles qu'on aperçoit parfois un soir et puis plus rien. Ce n'est que ces lueurs fragiles qui me donne encore le gout de vivre et de supporter cet endroit. J'espère ne pas les voir complètement mourrir.

Il y a 2 jours, nous nous sommes rendus, Drahlis Cendur et moi meme dans les sous sols de la tour. Le poids du passé y est quasiment insoutenable. Je suis certain d'ailleurs qu'il est si lourd que certaines ames n'ont pas pu trouver le repos. En fait j'en suis convaincu, Drahlis et Cendur ont failli ne pas revenir. Impressionné à un point tel qu'ils ont perdu tout gout pour la vie.

J'ai promis à ces êtres de trouver un réponse et d'apporter le repos. Je parlais à des murs vieux de centaines d'années mais cela à suffit à rendre courage à mes compagnons. Du moins assez pour sortir de cet endroit.

Il est indéniable que de terribles choses se sont déroulées sur ces terres et la corruption semble aller au delà du passé... A moins que les humains ne soient tous ainsi, je ne sais.

Courage et dignité. L'expédition de demain nous apportera peut etre des réponses.