Une belle soirée à Mont-Noir

Le fort est calme, en ce début de soirée. Une fine pluie tombe sur le sol, les ombres des badauds traversent le village, transis de froid. Il semble en léthargie, endormie dans un profond sommeil. Les soldats veille toujours sur le village de leurs grosses épées sombres, et les murs protecteurs n'ont pas connu de siège depuis bien longtemps.

Le souffle du souvenir que semble éveiller les reflets de la pluie traverse le village, qui semble frissonner en se remémorant ses aventures passées. Point de départ et point de chute pour les aventuriers, protecteur pour ses habitants, Mont-Noir. Cette âme est contenue dans chaque gramme de matière qui le compose, dans chaque bloc de pierre ou de marbre immuable qui souffre peu de l'injure du temps.

Des yeux, qui, voilés sous un capuchon sombre, scrutent le fort sous la pluie. Des yeux qui ont vu des aventures plus terrifiantes et plus incroyables que quiconque pourrait l'imaginer. Longtemps, il a apporté une part de malheur et de discorde, mais aussi participé à aux aventures les plus sombres.

Il regarde ce fort, ce havre vers lequel il s'est tourné, et, un instant, oublie comme par enchantement le passé et ses chaînes. Un instant seulement, car le murmure des soldats et les aboiements de leur capitaine, le rappelle rapidement à la réalité. Sans éveiller la curiosité des soldats, il se fraie un chemin enveloppé dans sa cape jusqu'à l'auberge, pousse la porte de bois, passant du froid à la chaleur réconfortante de l'âtre, et s'installe à une table, à un endroit pas trop éclairé. Il savoure cet instant, le bruit de fond constitué du murmure des hôtes attablés dans la salle principale de l'auberge, les allées et venues des serveuses, les histoires à dormir debout d'un nain pillier de bar, la discussion mystérieuse de deux moines à l'écart, ou celle distraite de deux soldats en permission.

Il n'en oublie pas moins la raison pour laquelle il est revenu, et médite en silence, en faisant des ronds de fumée avec sa pipe. Il a l'air d'un voyageur comme les autres. Il a cependant ramené sa capuche en arrière. Il sagit d'un elfe au regard sombre.

Un petit gnome trapu, apparemment un peu perdu passe lentement la porte et regarde autour de lui.
Le petit gnome se dirige vers le tavernier, puis, après un coup d'oeil l'averti.
Rudoc : "Sert moi quelque chose à manger, veux tu ?"

L'air malicieux, le tavernier ouvre une trappe au fond de la salle et s'engouffre dans le trou.
Quelques instant plus tard, il en ressort avec une bouteille apparemment ancienne.
Tavernier : "Tu prendras bien un petit verre avec ton repas ?"

Un large sourire apparaît sur le visage de Rudoc.
Rudoc : "Assurément, tavernier... d'ailleurs, oublies le repas."

Puis, comme pour entretenir la conversation, le tavernier reprend
Tavernier : "Il parrait que tu as découvert quelque chose d'interressant ?"

Rudoc : "Hum..." Avec un sourire de plus en plus malicieux... "Parler me dessèche le gosier... je pourrais peut être parler à un généreux donateur..." Avant de finir le fond de verre...

Assis dans le coin le voyageur encapuchonné sirote une bière de saule, le reflet de la chandelle située sur sa table laissant apparaitre succintement les traits de son visage de temps en temps.
L'homme ne dit mot et ne semble pas particulièrement interessé par la discussion.

Il se lève, règle son addition sans laisser de pourboire et s'avance vers le gnome, déposant devant lui une piece d'or.
Jaleigh : "Elle voudrait bien être à toi, mais il me faudrait une bonne raison de te la laisser, peut être pourrions nous nous entretenir dans un endroit plus discret ?"

Regardant, la pièce d'or, puis son verre et enfin l'elfe à son côté, le jaugea des pieds à la tête, puis répondit avec un air de dédain alliant le geste à la parole
Rudoc : "Mais enfin, que me voulez-vous donc sacripan à me proposer de vous rejoindre dans un endroit sombre ? Souhaiteriez vous attenter à mon auguste personne que vous ne vous y prendriez pas autrement !
Fi c'en est trop ! Qu'on chasse ce marloufe néfaste ! Hors de ma vue ! Ouste ! Laissez donc mon génie se ressourcer tranquilement !"

Rudoc sent soudain un objet pointu se glisser entre ses côtes, l'elfe se penche alors à son oreille et murmure
Jaleigh : "Un mot de plus comme les derniers et je t'arracherais la tête et me servirais de ton crâne comme pot-de-chambre !"

Encouragé par ces paroles, Rudoc esquisse un sourire nerveux, il saisi alors la pièce qu'avait déposé l'elfe sur le comptoir et hurle.
Rudoc : "Tavernier, apporte nous une nouvelle bouteille..."

Rudoc part s'installer dans un coin silencieux avec l'elfe et allume un cigarillo.
Rudoc : "Bien, je pense avoir dégoté de quoi se remplir les poches." Rudoc sort un petit parchemin d'une de ses nombreuses poches
Rudoc : "Voici un plan du marais, j'ai entendu dire qu'un navire avec quelques coffres à son bord s'était échoué non loin. Joins toi à moi et tu toucheras 10% des mes trouvailles. Evidement le plan ne comprend que l'emplacement du navire"