[RP] En route.

Sous la chaleur oppressante du soleil de midi, dans les bas quartiers de la grande cité de Calimport. Les rues étaient étroites, et jonchées de détritus, les égouts refoulaient. Il y avait de grandes maisons, certaines vieilles, d'autres en ruine, des allées et des tunnels, des marches et des escaliers sombres de dangers que seules illuminaient les lames des voleurs. Là, s'élevaient des tavernes, des auberges, dans lesquelles les hommes s'asseyaient en silence, attentifs au passage du guet.

Il se déplaçait comme si les ombres l'enveloppait toujours - même en cette place qui en comportaient pourtant si peu - , et comme si la poussière omniprésente ne pouvait l'atteindre; Le marché était bondé. Les commerçants et les clients marchandaient âprement jusqu'à la plus petite pièce de cuivre. Aux meilleurs endroits, là où on se bousculait, les acquéreur étaient postés à l'affût.

Au premier coup d'oeil, Bane repéra les présentoirs les plus fructueux. D'un regard, il distinguait la bonne affaire à de la pacotille. Il n'évitait jamais à repousser sciemment un pan de son manteau noir sur sa bourse pansue ... pour bien indiquer que les enchères n'allaient pas tarder à débuter.
Il savourait le respect craintif des autres consommateurs. Mieux, il l'exigeait. Car il venait d'une des familles bourgeoises du cartier de la plume et sa famille avait passé des années à se tailler la réputation qu'elle avait à présent ...Celle du plus grand vendeur d'armes du centre de Calimport.

Il traversa l'avenue animée en direction d'une taverne aux tables rondes disposées sous un grand auvent. La place était prise d'assaut, mais au premier coup d'oeil, il repéra son vieil ami, le flamboyant Selmane et fonça vers lui. Il était attablé avec trois lascars qui ne comptaient pas parmi ses amis. En fait, c'étaient pour lui de parfait étrangers. Le trio tenait une conversation à voix basse pendant que son ami scrutait la foule.
Bane, arrivant devant lui, selmane, embarrassé, haussa les épaules. Le jeune homme jeta des regards intrigués aux trois importuns.

-"Vous ne leur avez pas dit que cette table était prise ? demanda-t-il.
Les trois compères interrompirent leur conversation pour toiser de haut le fils de bonne fortune.
En sueur, Selmane s'essuya le front.
-"J'ai tenté d'expliquer ... "
Une main levée. Bane le fit taire tout en souriant vers les indésirables.
-"Nous devons parler affaires".
-"Et nous avons à boire et à manger, riposta un des types."
Bane planta son regard dans le sien. Longuement.
Il ignora les remarques des autres; loin de se laisser distraire, il se concentra pour plier l'impudent à sa volonté, lui signifier l'implacable pureté de sa détermination.
Un des deux autres se leva et affronta Bane.
-"Que signifie tout ça ?"
Selmane commença à chercher sa dague sous la table.
-"Je vous ai posé une question ! grogna le type en faisant mine de bousculer le jeune homme.

Vif comme l'éclaire, Bane sortit un bourse pleine de piécettes. Sans quitter des yeux le premier gaillard, toujours assis devant lui.
Son ami se mit à sourire. Le type qui affrontait Bane du regard indiqua à ses camarade de se calmer - et il prit, tout en sous pesant son poids, la jolie bourse.
-"Dit comme ça, la table est votre Milord !"

D'un signe de tête, Bane invitât à l'homme encore assis à déguerpir. Ses camarades se contentant de ramasser leurs écuelles, leurs chopes et de décamper. S'ils n'avaient pas reconnu le rang du jeune bourgeois, celui-ci avait parfaitement su leur signifier qui il était ...

-"C'est ce que je voulais faire, ricana Selmane."
Bane s'installa face à lui et l'étudia. Son éternel sourire dévoilait une dentition à l'éclatante blancheur.
-"Personne ne semble vouloir prendre le large vers votre île maudite, mon ami ? j'ai fait trois fois le tour des quartiers de l'Arnada, du Crochet, des caravanes et celui des docks. Votre île fait peur aux marins."
-"Un marin même le plus mauvais, ça se motive, non ?"

Bane sourit - amusé par un fantasme: se noyer sous toutes les richesses de l'île de "Drasmal" et gagner sa vie en devenant le plus grand commerçant de l'ile.

-"il en reste bien un ... "l'Albatros", mais il doit amarrer dans la journée de demain. Peut-être cédera-t-il sous le poids de vos arguments, mon cher ami. D'après ce qu'on dit c'est plus des pirates que des marins ... Enfin marins pecheur." Selmane n'était pas des plus ravis de faire ce voyage qui s'avérait déjà des plus dangereux en compagnie d'une bande de malpropre.
-" Et bien nous essayerons de les convaincre".
-"mnnn ?! Des pirates d'eau douce, cela ne va pas être chose facile ?"
-"Si mon paternel m'a bien appris une chose, c'est bien que tout s'achète et tout se vend."
-"Même au prix de nos propres vies, et tout cela basé sur des rumeurs ? sommes nous sûr de notre décision ?"
-"La richesse, Selmane ... la fortune nous attend là bas. Les rumeurs sont souvent basées sur des réalité, non ? Et la seul réalité du moment est est-ce que nous sommes sur de vouloir vivre dans ce taudis ? dans cette cité qui me donne des relents et qui pue ?"
Selmane sourit et avala une gorgée de Bière.
-"Le capitaine de l'Albatros se nomme Flinn ... Bregan Flinn. Je suis sûr que nous trouverons moyen de voler ... que dis-je voguer vers la fortune et vers cette île au nom de Drasmal. Une fois là bas, mon ami, il nous restera qu'a nous baisser pour faire fortune et entamer une nouvelle vie de commerçant."
-"Alors, je trinque à nous et à notre avenir enrichissant".
Les deux amis passèrent le reste de l'après-midi à boire et à rêver d'un avenir fleurissant ...

Avant de se séparer à la tombée de la nuit. Bane jugea son entretien et à la lumière de cette mise aux points - des plus satisfaisant - avec les informations que son ami venait de lui donner. Décida que la décision était prise, il s'agissait à présent de ne rien laisser négliger ni laisser échapper, afin que le voyage se passe au mieux.

-"Nous irons voir ce capitaine ... Demain soir, puis nous partirons."
(A SUIVRE).